🐜 J-23 - Travail de fourmi

Travailler avec des bêta-lecteurs demande de l'organisation, mais ça vaut le coup. Voilà pourquoi.

Bonjour, et bienvenue dans cette dix-neuvième édition !

Après quelques jours passés en famille dans le Sud-Ouest pour Pâques, je suis de retour à Paris en forme. Et je suis content ! En effet, depuis deux semaines, j’ai enfin recommencé à montrer mon travail à d’autres personnes.

Eh oui, ça y est : je travaille avec sept bêta-lecteurs à qui j’ai envoyé les premiers chapitres de mon manuscrit. Depuis quelques jours, je reçois des retours précis et détaillés, qui sont d’ores et déjà d’une grande aide. Mais la bêta-lecture, comment est-ce que ça fonctionne, exactement ?

C’est le sujet de l’édition d’aujourd’hui. Bonne lecture !

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Comment choisir ses bêta-lecteurs ?

Souvenez-vous, c’est dans l’édition du mois dernier (J-51) intitulée “Oser se mettre à nu” que j’avais lancé un appel à cette communauté pour recruter des bêta-lecteurs, c’est-à-dire des personnes motivées pour lire mon manuscrit dans sa version actuelle et me faire des retours sur le texte afin de m’aider à progresser.

J’ai reçu douze propositions ; très clairement, j’ai été bien aidé par l’audience qui s’est rassemblée autour de cette newsletter, et par le fait d’avoir passé plusieurs mois à faire monter le suspense sur le contenu du texte.

Travailler avec douze bêta-lecteurs à la fois aurait certainement été très long et complexe, et j’ai donc choisi certains d’entre eux pour la première salve de relectures. Pour la sélection, j’ai essayé de diversifier au maximum les profils des personnes impliquées : est-ce qu’on se connaît ou non, famille ou pas famille, jeunes ou moins jeunes, hommes ou femmes, parisiens ou pas…

Cette sélection visait surtout à éviter un biais : m’entourer uniquement de personnes ayant le même profil que moi, et donc potentiellement le même regard sur une oeuvre.

Une fois le petit groupe sélectionné, l’étape suivante a été de préparer le résumé de la mission - extrait du mail de briefing ci-dessous, pour les curieux :

Partager son texte : mode d’emploi

Il y a une partie que j’avais sous-estimée dans le fait de partager son texte, c’est le temps nécessaire pour préparer chaque extrait. En effet, avant d’envoyer le texte aux bêta-lecteurs, il faut :

• Choisir les chapitres à partager et les relire pour se les remettre en tête

• Effectuer des petites corrections à la relecture (je n’arrive pas à m’en empêcher)

• Exporter les fichiers dans un Google doc (le logiciel d’écriture que j’utilise ne permet pas d’exporter des portions du manuscrit, c’est très chiant agaçant)

• Remettre en forme la pagination du texte qui n’apprécie pas trop le copier-coller

• Et, enfin, partager le lien vers le doc finalisé

Ensuite, ce sont les bêta-lecteurs qui se mettent au travail !

Puis, une fois les retours reçus, il faut considérer l’après :

• Parcourir chaque fichier de retours une première fois

• Puis, pour chacun, appliquer les recommandations “de détail” (coquilles, concordance des temps, répétition d’un mot…)

• Rassembler dans un doc les retours plus “profonds” : crédibilité d’un personnage, question sur le scénario, etc.

• Et enfin, bloquer du temps pour appliquer ces idées au moment où je repasserai sur le début du manuscrit (car je travaille actuellement sur la réécriture des derniers chapitres, et le début me semble donc très éloigné)

Bêta-lecture : avantages et inconvénients

Après seulement deux semaines de travail, voilà les choses que j’ai constatées quand on se lance avec des bêta-lecteurs. Comme vous le voyez, il y a du positif, mais aussi des petites contraintes :

• (+) Obtenir des retours concrets et sincères, et le petit boost de motivation qui les accompagne

• (+) Trouver des idées en plus pour une scène, un personnage ou une description

• (+) Identifier des leviers concrets pour améliorer son travail

• (-) Ca demande pas mal d’organisation pour garder le rythme d’envoi des extraits, notamment en écrivant à temps partiel - je me débats encore un peu avec cette partie-là

• (-) Jongler entre le début et la fin de l’histoire n’est pas très naturel pour moi ! J’ai tendance à être très séquentiel au quotidien, j’ai du mal à ne pas finir quelque chose avant d’en commencer une autre. Pour autant, je sais que faire cet effort maintenant signifiera du temps gagné pour la suite.

Au final, la question que je me pose est celle de la fréquence des envois. Trop souvent, j’ai peur que certains bêta-lecteurs perdent le rythme et se découragent. Pas assez fréquent, j’ai peur qu’ils oublient l’histoire entre deux envois.

Je vais donc faire le maximum pour envoyer un extrait tous les 7 à 10 jours, et pas seulement toutes les deux semaines comme j’ai fait jusqu’ici.

Au fait, que disent les bêta-lecteurs ?

A vrai dire, c’était censé être le sujet de cette newsletter. Mais comme j’ai promis de faire un effort pour raccourcir les éditions, je vous propose plutôt de parler des constats des bêta-lecteurs dans deux semaines (~teasing~).

Cela me laissera le temps de me plonger dans leurs retours de manière détaillée, de retravailler mes deux premiers chapitres, et de leur partager les deux suivants, ce qui correspondra à peu près au premier quart du roman.

La suite au prochain numéro 👋

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Les stats de la semaine

Voici le résumé de l’avancement depuis la dernière édition (9 avril).

Sur le roman -

• 12 pages écrites (2900 mots, 5 heures)

• 53 pages corrigées (13 440 mots, 3 heures)

• Avancement global réécriture : 95 % (+ 5% depuis 2 semaines)

Sur Un rêve un seul -

• 3 pages écrites pour cette newsletter (900 mots, 2h30)

Conclusion

Ca fait parfois du bien de se pencher sur les chiffres. J’avais l’impression de ne pas trop avancer depuis deux semaines, car cela fait quelques jours que je bloque sur l’une des scènes charnière, qui lance le dernier acte du récit. Pourtant, le résultat est bien là : j’en suis à 95% de la phase de réécriture ! Ce qui signifie que je devrais avoir achevé celle-ci d’ici deux semaines (bon, en théorie hein).

Si vous vous souvenez du plan d’action présenté il y a quelques mois, cette phase de réécriture était censée s’achever… le 31 Octobre dernier (lol). Je pense que j’avais ~légèrement~ sous-estimé l’ampleur de la tâche 😅

Le temps file, mais le projet avance. Même une fois la phase de réécriture terminée, le manuscrit ne sera pas encore prêt à être envoyé à des éditeurs, il faudra d’abord terminer l’actuelle phase de bêta-lecture.

Pourtant, peu à peu, cet objectif flou qui semblait inaccessible il y a un an se rapproche, et devient de plus en plus net.

Allez : jusqu’au bout ! 🏴‍☠️

J-23.