👨🏫 J-261 - Le stage d’écriture
Récemment, j'ai participé à un stage d'écriture. Cette semaine intensive m'a permis de casser plusieurs clichés sur le monde de la création littéraire...
Il y a quelques semaines, j’ai gagné le prix Coup de cœur d’un concours de nouvelles. Un concours de textes d’anticipation / science-fiction. Pas du tout ce sur quoi j’écris d’habitude. Promis, je vous le ferai lire prochainement 🚀
Parmi les récompenses, celle qui m’intriguait le plus était un stage d’écriture offert auprès de l’école Les Mots, qui se présente comme “Une école d’écriture ouverte à tous, où que vous soyez”. Co-fondée par Alexandre Lacroix, directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, et Elise Nebout, journaliste et entrepreneuse, la promesse de la formation est d’aider ceux qui le souhaitent à apprendre à écrire.
Peut-on apprendre à écrire ?
“Quoi, APPRENDRE à écrire ?”
Eh oui ! Moi aussi, j’ai longtemps été convaincu que l’écriture était un don, que le génie littéraire ne s’acquiert pas et se révèle naturellement dans l’oeuvre de l’écrivain.
Pourtant, depuis quelques années, j’ai revu ma copie. Oui, écrire, c’est quelque chose qui s’apprend. Tout s’apprend. Pourquoi l’écriture, parce qu’elle est un art, ferait-elle exception ?
Comme toute discipline, l’écriture demande de la technique, de l’entraînement et de la régularité. On ne devient pas écrivain le jour où on publie un roman. On devient écrivain à partir du moment où on écrit. Donc… On cesse de l’être lorsqu’on cesse d’écrire. C’est aussi simple que ça !
Oui, écrire, ça s’apprend, ça se travaille, et ça demande énormément d’efforts pour s’y sentir à l’aise.
C’est donc avec un plaisir enfantin que j’ai parcouru le site des Mots pour choisir l’atelier qui me semblait le plus à même de m’aider à progresser.
Mon choix s’est arrêté sur un atelier de niveau assez avancé, destiné aux personnes disposant déjà d’un projet mature ou même d’un manuscrit. Je suis dans ce deuxième cas. Il y a un roman qui dort depuis quelques années dans mes tiroirs. Il a ses qualités, et il a ses défauts.
Avec le stage, mon objectif était donc de mieux comprendre ce qui manque à ce texte, afin d’identifier des axes d’amélioration clairs pour retravailler le manuscrit et le proposer à un éditeur. Eh oui, j’ai dit que je me laissais 365 jours pour faire publier un roman… Mais je n’ai pas précisé que je ne partais pas de zéro !
Stage d’écriture : le rendez-vous en terre inconnue
J’ai donc choisi de suivre l’atelier “Les clés d’un roman”, animé par Sébastien Spitzer, ancien journaliste devenu romancier professionnel. Il s’est notamment fait connaître grâce à son premier roman, “Ces rêves qu’on piétine”, qui retrace l’histoire glaçante de Magda Goebbels dans une Allemagne nazie en plein effondrement.
A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai fini le stage depuis quelques jours. Et je pense pouvoir affirmer que ça a été l’une des expériences les plus motivantes de ma (courte) vie littéraire.
D’abord, grâce à l’intervenant. S’il ne fallait retenir qu’un conseil parmi tous ceux que nous a offerts Sébastien, c’est celui-là : publier un roman, C’EST POSSIBLE. Il sort en moyenne trois romans par jour en France. Oui, la concurrence est rude. Oui, c’est un travail colossal. Oui, ça paraît impossible… Jusqu’au jour où on y arrive. L’important, c’est de continuer à y croire. Rêver, oser, travailler, ne pas abandonner (on y revient…).
Alors, à quoi ça ressemble, un stage d’écriture ?
Sensiblement à 12 personnes dans une salle de réunion, qui écoutent les conseils d’une autre personne plus expérimentée, lisent leurs textes, et débattent de leurs qualités et défauts.
Le reste du public était exclusivement féminin. Il y avait Marianne, qui vient de cofonder une revue littéraire ; Alizée, dont le premier manuscrit a été remarqué par Gallimard ; Hélène, qui a toujours souhaité écrire mais craint que son style ne soit trop pauvre ; Cyriel, qui rêve d’écrire un conte sur une petite fille seule sur une île gelée ; Daphné, qui s’inspire de son propre quotidien pour raconter des histoires…
Pardon de ne pas citer toutes les personnes rencontrées à cette occasion. Mais dès la première journée, ce stage a cassé bon nombre de clichés que je pouvais avoir sur le monde de l’écriture. Là où je craignais de trouver l’orgueil et la prétention, j’ai découvert l’écoute, la bienveillance et le doute. Doute d’être légitime. Doute d’avoir du talent. Doute de réussir.
Face à ça, une valeur unique, pourtant, nous unissait : l’envie. L’envie d’essayer, l’envie de savoir, l’envie de réussir. Et l’envie d’être lu. Construire une histoire, la ciseler, puis l’offrir au public.
Par l’échange avec les autres participants, j’ai réalisé que nous avons tous des raisons différentes pour écrire. Inventer, rêver, créer, partager, se libérer, se découvrir… Nous souhaitons partager nos histoires personnelles, celles qui nous ont marqués, ou simplement celles qui nous trottent dans la tête.
Est-ce que ce ne serait pas ça, finalement, la beauté de l’écriture ? Chercher comment traduire notre pensée par des mots, et laisser ces mots voguer vers d’autres têtes où elles pourront peut-être jeter l'ancre, et un jour ouvrir la voie à des voyages futurs ?
Conclusion : mission accomplie
De ces cinq jours de stage, j’ai retiré de nombreux conseils utiles sur comment construire une histoire, structurer une intrigue qui tienne la route, créer des personnages avec suffisamment d’épaisseur, et leur faire vivre des situations qui permettent de les révéler.
Plutôt que prolonger encore cette newsletter pour vous parler de tout ce que j’ai appris, je préparerai plutôt des éditions autour des thèmes les plus importants à connaître pour bien écrire.
Quoi qu’il en soit, pour le moment, la théorie : c’est fait.
Il est temps de passer à la mise en pratique.
Il est temps d’appliquer ce que j’ai découvert.
Il est temps de ressortir le manuscrit des tiroirs.
J-261.