đČ J+684 - "Alea jacta est"
Ca y est enfin : j'ai envoyé mon manuscrit à des éditeurs !
â±ïž Temps de lecture : 150 secondes
Bonjour Ă tous !
VoilĂ un mois que je ne vous ai pas donnĂ© de nouvelles, jâai fait sauter la derniĂšre newsletter pour me dĂ©gager du temps afin de prĂ©parer mes envois aux Ă©diteurs. Et bonne nouvelle : ça y est ! AprĂšs deux ans, jâai enfin envoyĂ© mon texte aux maisons dâĂ©dition đ
Du coup, au programme aujourdâhui :
Contacter des Ă©diteurs : mon ressenti
Comment accepter de déplaire
Voir chaque Ă©chec comme un pas en avant
Bonne lecture !
On vous a transféré cette édition ? Abonnez-vous aux prochains emails en cliquant ici :
Envoyer son manuscrit : mon ressenti
Câest lundi dernier que jâai pour la premiĂšre fois appuyĂ© sur âenvoyerâ sur la page dĂ©diĂ©e aux dĂ©pĂŽts de manuscrits sur le site internet dâun grand Ă©diteur.
Je pense avoir rarement Ă©tĂ© aussi fĂ©brile devant mon ordinateur. Stress, boule au ventre, envie de pleurer, tout y Ă©tait ! Je trouvais encore 1000 raisons de ne pas le faire. Jâaurais pu attendre encore un peu, effectuer une derniĂšre relecture, reprendre au moins le premier chapitre, amĂ©liorer encore tel personnageâŠ
La vĂ©ritĂ©, câest que toutes ces raisons sont lĂ©gitimes. Mais Ă un moment, il faut passer le cap. En particulier lorsquâon Ă©crit depuis longtemps. Câest paradoxal, mais plus on passe de temps sur un texte, moins on a de chances de le terminer un jour.
Pourquoi ? Car plus le temps passe, plus la pression augmente, notamment celle que lâon pense percevoir de la part des autres, ce qui pousse Ă la procrastination. Les attentes se renforcent. La perception nâest pas la mĂȘme lorsquâon dit âjâai Ă©crit ce livre en 3 moisâ plutĂŽt que âjâai mis 10 ans Ă Ă©crire ce livreâ.
Ca fait trĂšs longtemps que je travaille ce manuscrit. Probablement trop. Il est temps de passer Ă autre chose !
Comment accepter de déplaire
âAlea jacta estâ , câest la fameuse phrase prononcĂ©e par Jules CĂ©sar lorsquâil ordonne Ă ses troupes de franchir le fleuve Rubicon pour tenter de devenir seul maĂźtre de Rome. âLe sort en est jetĂ©â : triompher, ou pĂ©rir.
Soumettre son manuscrit Ă un Ă©diteur, câest un moment charniĂšre. On arrĂȘte enfin dây toucher, on dĂ©cide que lâon a enfin atteint le meilleur rĂ©sultat possible, et on accepte de se soumettre au jugement dâautrui. Oui, il y a de fortes chances dâĂ©chouer. De ne pas suffisamment plaire. Mais cela ne doit pas nous dissuader dây aller quand mĂȘme.
Pourquoi ? Parce que la persévérance fait partie du jeu.
Tout Ă©crivain aimerait pouvoir toucher chaque personne qui lit son oeuvre. Mais, Ă un moment, il faut lâaccepter : il est impossible de plaire Ă tout le monde. Aucun Ă©crivain ne parvient Ă faire le consensus.
Proust, Hugo et Zola font partie des plus grands Ă©crivains français de tous les temps. Et pourtant, vous trouverez des milliers de personnes qui jugent leurs livres dâun ennui mortel.
La perfection est une illusion. Pour les Ă©crivains dĂ©butants comme pour les confirmĂ©s. On ne dĂ©plaĂźt pas parce quâon manque de talent : on dĂ©plaĂźt parce que dĂ©plaire est inĂ©luctable.
Mais lâenjeu nâest pas de plaire Ă tout le monde : quâimporte si lâon reçoit 49 ânonâ, sâil y a un âouiâ Ă la fin !
Chaque Ă©chec est un pas en avant
Le mois dernier, sur les conseils dâune amie, jâai envoyĂ© mon manuscrit Ă une agence littĂ©raire, câest-Ă -dire une structure qui va sĂ©lectionner certains textes et aider leur auteur Ă trouver un Ă©diteur, en Ă©change dâune commission sur les droits de lâoeuvre.
Il y a une dizaine de jours, aprĂšs quâune personne de lâagence ait lu le livre, jâai reçu une rĂ©ponse nĂ©gative. âMalgrĂ© ses indĂ©niables qualitĂ©s, nous nâallons pas donner suite Ă une collaboration, etc.â. DĂ©ception, remise en question, impression dâĂȘtre nul. ForcĂ©ment, ce type de rĂ©ponse fait vaciller⊠Mais câest aussi ce qui mâa inspirĂ© la newsletter dâaujourdâhui. Prendre conscience que câest normal dâĂȘtre rejetĂ©.
Dans son best-seller Ecriture, Stephen King raconte quâĂ chaque fois quâil recevait une lettre de refus de la part dâun Ă©diteur, il lâaffichait sur un clou dans sa cuisine. Rapidement, le clou sâest avĂ©rĂ© trop petit par rapport Ă la quantitĂ© de lettres. Alors, il a achetĂ© un second clou. Toutes ces lettres Ă©taient autant de preuves de sa persĂ©vĂ©rance.
âJe crois que tout est possible Ă qui rĂȘve, ose, travaille, et nâabandonne jamaisâ. Vous vous rappelez ? AprĂšs avoir longtemps rĂȘvĂ©, un jour osĂ©, et longtemps travaillĂ©, il est dĂ©sormais temps de ne pas abandonner.
Jâai reçu un premier refus. Tant mieux. Ăa veut dire que je suis sur la bonne voie. Jâen ai mĂȘme tirĂ© une rĂ©solution : celle de persĂ©vĂ©rer jusquâĂ avoir reçu 50 refus. Et Ă ce moment lĂ , il sera temps de refaire le point !
Comme le disait trĂšs justement Churchill : âle succĂšs, câest dâaller dâĂ©chec en Ă©chec, sans perdre son enthousiasmeâ.
Lâenthousiasme est toujours lĂ , et ça, câest le plus important !
J+684.
Ta persévérance finira par payer ;)
Bravo Alexandre ! Bon courage pour l'attente qui commence avant la ou les réponses...
Ce n'est pas grave si ton texte ne plaßt pas à un éditeur, il peut plaire à un autre. Le plus important est qu'il ne laisse pas le lecteur indifférent !
Tu as 100% raison, l'enthousiasme c'est la clé, autant pour écrire que pour soumettre.
Amitiés
Georges