⏱️ Temps de lecture : 150 secondes
Bonjour à tous !
Voilà un mois que je ne vous ai pas donné de nouvelles, j’ai fait sauter la dernière newsletter pour me dégager du temps afin de préparer mes envois aux éditeurs. Et bonne nouvelle : ça y est ! Après deux ans, j’ai enfin envoyé mon texte aux maisons d’édition 🎉
Du coup, au programme aujourd’hui :
Contacter des éditeurs : mon ressenti
Comment accepter de déplaire
Voir chaque échec comme un pas en avant
Bonne lecture !
On vous a transféré cette édition ? Abonnez-vous aux prochains emails en cliquant ici :
Envoyer son manuscrit : mon ressenti
C’est lundi dernier que j’ai pour la première fois appuyé sur “envoyer” sur la page dédiée aux dépôts de manuscrits sur le site internet d’un grand éditeur.
Je pense avoir rarement été aussi fébrile devant mon ordinateur. Stress, boule au ventre, envie de pleurer, tout y était ! Je trouvais encore 1000 raisons de ne pas le faire. J’aurais pu attendre encore un peu, effectuer une dernière relecture, reprendre au moins le premier chapitre, améliorer encore tel personnage…
La vérité, c’est que toutes ces raisons sont légitimes. Mais à un moment, il faut passer le cap. En particulier lorsqu’on écrit depuis longtemps. C’est paradoxal, mais plus on passe de temps sur un texte, moins on a de chances de le terminer un jour.
Pourquoi ? Car plus le temps passe, plus la pression augmente, notamment celle que l’on pense percevoir de la part des autres, ce qui pousse à la procrastination. Les attentes se renforcent. La perception n’est pas la même lorsqu’on dit “j’ai écrit ce livre en 3 mois” plutôt que “j’ai mis 10 ans à écrire ce livre”.
Ca fait très longtemps que je travaille ce manuscrit. Probablement trop. Il est temps de passer à autre chose !
Comment accepter de déplaire
“Alea jacta est” , c’est la fameuse phrase prononcée par Jules César lorsqu’il ordonne à ses troupes de franchir le fleuve Rubicon pour tenter de devenir seul maître de Rome. “Le sort en est jeté” : triompher, ou périr.
Soumettre son manuscrit à un éditeur, c’est un moment charnière. On arrête enfin d’y toucher, on décide que l’on a enfin atteint le meilleur résultat possible, et on accepte de se soumettre au jugement d’autrui. Oui, il y a de fortes chances d’échouer. De ne pas suffisamment plaire. Mais cela ne doit pas nous dissuader d’y aller quand même.
Pourquoi ? Parce que la persévérance fait partie du jeu.
Tout écrivain aimerait pouvoir toucher chaque personne qui lit son oeuvre. Mais, à un moment, il faut l’accepter : il est impossible de plaire à tout le monde. Aucun écrivain ne parvient à faire le consensus.
Proust, Hugo et Zola font partie des plus grands écrivains français de tous les temps. Et pourtant, vous trouverez des milliers de personnes qui jugent leurs livres d’un ennui mortel.
La perfection est une illusion. Pour les écrivains débutants comme pour les confirmés. On ne déplaît pas parce qu’on manque de talent : on déplaît parce que déplaire est inéluctable.
Mais l’enjeu n’est pas de plaire à tout le monde : qu’importe si l’on reçoit 49 “non”, s’il y a un “oui” à la fin !
Chaque échec est un pas en avant
Le mois dernier, sur les conseils d’une amie, j’ai envoyé mon manuscrit à une agence littéraire, c’est-à-dire une structure qui va sélectionner certains textes et aider leur auteur à trouver un éditeur, en échange d’une commission sur les droits de l’oeuvre.
Il y a une dizaine de jours, après qu’une personne de l’agence ait lu le livre, j’ai reçu une réponse négative. “Malgré ses indéniables qualités, nous n’allons pas donner suite à une collaboration, etc.”. Déception, remise en question, impression d’être nul. Forcément, ce type de réponse fait vaciller… Mais c’est aussi ce qui m’a inspiré la newsletter d’aujourd’hui. Prendre conscience que c’est normal d’être rejeté.
Dans son best-seller Ecriture, Stephen King raconte qu’à chaque fois qu’il recevait une lettre de refus de la part d’un éditeur, il l’affichait sur un clou dans sa cuisine. Rapidement, le clou s’est avéré trop petit par rapport à la quantité de lettres. Alors, il a acheté un second clou. Toutes ces lettres étaient autant de preuves de sa persévérance.
“Je crois que tout est possible à qui rêve, ose, travaille, et n’abandonne jamais”. Vous vous rappelez ? Après avoir longtemps rêvé, un jour osé, et longtemps travaillé, il est désormais temps de ne pas abandonner.
J’ai reçu un premier refus. Tant mieux. Ça veut dire que je suis sur la bonne voie. J’en ai même tiré une résolution : celle de persévérer jusqu’à avoir reçu 50 refus. Et à ce moment là, il sera temps de refaire le point !
Comme le disait très justement Churchill : “le succès, c’est d’aller d’échec en échec, sans perdre son enthousiasme”.
L’enthousiasme est toujours là, et ça, c’est le plus important !
J+684.
Ta persévérance finira par payer ;)
Bravo Alexandre ! Bon courage pour l'attente qui commence avant la ou les réponses...
Ce n'est pas grave si ton texte ne plaît pas à un éditeur, il peut plaire à un autre. Le plus important est qu'il ne laisse pas le lecteur indifférent !
Tu as 100% raison, l'enthousiasme c'est la clé, autant pour écrire que pour soumettre.
Amitiés
Georges