🥷 J+698 - Espionnage 2.0

Ou comment je deviens le OSS 117 de l'écriture.

Bonjour et bienvenue dans cette (courte) 48ème édition !

Il y a 2 semaines, je vous annonçais avoir commencé à envoyer mon manuscrit aux éditeurs. Depuis, c’est la phase de suivi : dans chaque maison d’édition, je veux identifier un champion en interne qui m’aidera à défendre le projet.

Dans cette newsletter, vous allez découvrir l’organisation d’une maison d’édition, et ma méthode pour espionner identifier les bonnes personnes à contacter.

En avant !

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Comment est organisée une maison d’édition

Dans une maison d’édition, il y a des personnes en charge de la création des livres (illustrateurs, maquettistes, directeurs artistiques…), de leur distribution (responsables de la relation avec les libraires, commerciaux), de leur promotion (attachés de presse, community managers) et de la gestion des droits (juristes, agents…).

Mais la personne qui intéresse les auteurs débutants, c’est surtout l’éditeur. Au cours de mes recherches, j’en ai identifié 3 catégories :

Le directeur éditorial

Le directeur éditorial occupe un poste à haute responsabilité, en général juste en dessous du directeur général. Il supervise l'ensemble du processus éditorial, de la sélection des manuscrits à la publication des livres. C’est également lui qui va définir la stratégie éditoriale globale de la maison d'édition, en identifiant les domaines d'intérêt, les genres littéraires ou les marchés spécifiques à cibler.

Les responsables éditoriaux / responsables de collection

Leur rôle principal est de superviser et de gérer des collections spécifiques de livres au sein de la maison d'édition. Une collection peut être définie par un genre littéraire (p.ex. les romans policiers…), un thème (les récits de voyages…), un public cible (la collection jeunesse…)…

Les éditeurs

Enfin, l’éditeur est celui qui sélectionne les manuscrits et prend les décisions éditoriales concernant leur publication. Il collabore avec les auteurs pour affiner le contenu du livre, peut suggérer des modifications et des améliorations, et se chargera ensuite de superviser le processus de production et de promotion du livre.

Les directeurs éditoriaux ou responsables de collection tiennent eux-mêmes ce rôle d’éditeurs, en plus de leurs autres responsabilités.

Comment identifier les bons interlocuteurs

Pour identifier un champion en interne, bien cibler est essentiel ! Il faut réussir à trouver LA bonne personne, et pour ça, il y a 4 étapes à suivre.

Etape 1 : Le site de la maison

L’info n’est que rarement indiquée, mais ça vaut le coup de vérifier. La page “contact” indique parfois le nom des responsables des différentes collections, leurs spécialités respectives, et même parfois leur adresse email.

Etape 2 : Google

Il n’y rien sur le site ? Alors direction Google. Des recherches telles que “responsable éditorial {maison XXXX}” m’ont permis de trouver de nombreux articles et portraits d’éditeurs, mentionnant en général la collection dont ils s’occupent, et même parfois le nom de membres de leurs équipes.

Etape 3 : LinkedIn

Chou blanc, toujours ? La solution se trouve certainement sur le plus grand réseau professionnel du monde. Les éditeurs sont nombreux à disposer d’un profil LinkedIn, même si la plupart d’entre eux y semblent peu actifs. Et une fois quelques noms récupérés, retour à la case “Google” pour tenter d’obtenir plus d’infos sur la personne identifiée.

Etape 4 : Autres réseaux sociaux

Pour finir ce tutoriel du parfait petit stalker pour identifier un champion, il faut parler des autres réseaux sociaux. Une fois les éditeurs identifiés grâce aux canaux ci-dessus, je vérifie s’ils disposent d’un compte actif sur Twitter et/ou Instagram. L’objectif est surtout de trouver le meilleur moyen de les contacter pour obtenir une réponse !

Conclusion

Je n’aurais initialement pas pensé devoir aller aussi loin pour trouver un éditeur, mais une photo trouvée lors de mes pérégrinations a achevé de me convaincre de la nécessité de sortir du lot : celle du bureau d’une éditrice de chez Seuil, en charge des romans policiers, thrillers et romans noirs 👀

Oui, c’est très concurrentiel, oui, il faut se démarquer… Mais on ne se décourage pas : comme l’écrivait Beaumarchais, “La difficulté de réussir ne fait qu'ajouter à la nécessité d'entreprendre”. Il s’agit donc d’être entreprenant !

J+698.