🤔 J+712 - Cinq (fausses) idées sur l'édition
Ou comment un verre avec une éditrice m'a permis de casser plusieurs idées reçues.
Bonjour et bienvenue dans cette 49ème newsletter !
Cette semaine, j’ai rencontré la responsable éditoriale de l’une des collections littéraires que j’aimerais le plus intégrer. Cette rencontre tient à un gros coup de chance : c’est un bon copain (et lecteur fidèle) qui l’a rencontrée par hasard, et qui lui a donné mon numéro après lui avoir parlé d’Un Rêve Un Seul…
On a donc été boire un cocktail ensemble pour discuter de son travail. Dans cette newsletter, je vous raconte les 5 choses qui m’ont le plus surpris sur son métier.
Go !
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1) Les éditeurs lisent bien les manuscrits… Mais sur leur temps perso !
Première surprise de taille : toutes les maisons d’édition ne disposent pas d’un “vrai” comité de lecture. Il y a beaucoup de manuscrits, et peu de personnes pour s’en occuper, malgré l’aide ponctuelle de stagiaires ou de freelances. On comprend mieux les délais de réponse qui se comptent en mois !
2) Chaque roman peut être retenu pour des raisons très différentes
Je pensais qu’un éditeur cherchait toujours des textes ayant le même caractère : un style très travaillé, ou bien un suspense prenant… En fait, même pas. Chaque auteur a sa patte, et des textes très différents cohabitent dans une même collection : des ouvrages à l’écriture complexe et musicale, et d’autres au style simple et efficace. Il n’y a pas de règle.
3) Les éditeurs accompagnent parfois des auteurs avant de signer un contrat
Un manuscrit peut parfois être refusé, tout en ayant le potentiel pour être retenu si l’auteur retravaille un certain nombre d’axes. Dans ces cas-là, l’éditeur peut parfois proposer à l’auteur de l’accompagner pour effectuer un véritable travail éditorial.
Attention aux faux espoirs cependant : il peut malgré tout arriver que le roman ne soit pas retenu - eh oui, la décision finale est toujours collective… Dans ce cas, la frustration sera forte tant pour l’auteur que pour l’éditeur qui l’aura accompagné.
4) Il y a autant de travail éditorial pour une traduction que pour un roman français
Je pensais que le travail éditorial était beaucoup plus important pour un ouvrage français que pour la traduction d’un livre étranger : après tout, dans ce 2ème cas, le texte est déjà finalisé, le livre a trouvé ses lecteurs, etc. Et pourtant… Non !
Le traducteur se charge seulement de la première version. Ensuite, il y a de nombreux allers-retours et sessions de travail en commun avec l’éditeur - allant même souvent jusqu’à faire du ligne-à-ligne.
5) Le refus d’un éditeur ne signe pas toujours la fin de parcours pour un livre
Il y a une relation ambiguë entre l’édition classique et l’auto-édition : pour un auteur, il semble qu’au moment de publier son livre, il faut choisir soit l’une, soit l’autre. Et pourtant, un entre-deux est possible !
Certains auteurs, après avoir rejetés par des maisons d’édition, décident d’auto-éditer leur manuscrit. Or, si le livre fonctionne bien, il arrive qu’un éditeur décide d’en racheter les droits, afin de publier l’oeuvre à plus grande échelle et de capitaliser sur les premières ventes effectuées par l’auteur.
Conclusion
Après avoir passé tant de temps sur le site des maisons d’édition, je suis heureux d’avoir eu l’occasion de discuter avec “quelqu’un de l’intérieur”. C’est un monde de gens débordés, mais passionnés !
De mon côté, j’ai envoyé les derniers manuscrits il y a une semaine, et les premiers emails de suivi sont partis il y a quelques jours. Je ne veux pas trop forcer, mais je croise les doigts pour qu’un des éditeurs emmène mon manuscrit à la plage 🏖️
Profitez de ce beau mois d’août, et je vous retrouve dans deux semaines !
J+712.
Bonjour Alexandre,
Super opportunité, cette rencontre ! J'espère qu'en plus de cet échange global sur l'édition, tu as pu en profiter pour lui parler de ton roman, voire encore mieux, lui donner envie de le lire !
Amitiés
Georges
Ça se précise 👌 Bel été. Bises à vous deux 💕