📚 J-79 - Trois livres marquants qui m'ont donné l'envie d'écrire
Parce que l'inspiration vient toujours de quelque part.
Bonjour, et bienvenue dans cette 15ème édition !
Malgré l’actualité morose, je profite du week-end pour découvrir les stations de ski des Vosges avec un copain. Ok, ça fait un week-end de réécriture en moins, mais c’est au contact de la nature que l’on trouve le plus facilement l’inspiration, non ? (oui je m’auto-persuade 😅)
En parlant d’inspiration, j’ai récemment eu envie de prendre un peu de recul sur le pourquoi de cette envie d’écrire. Je souhaitais donc vous présenter trois livres qui m’ont beaucoup marqué, et l’influence qu’ils ont eu sur mon écriture aujourd’hui.
Bonne lecture !
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#1 - American Psycho - Bret Easton Ellis (1991)
L’histoire
American Psycho raconte l’histoire de Patrick Bateman, archétype du yuppie (jeune cadre de Wall Street) des années Reagan, costume impeccable, sourire carnassier, habitué des restos branchés et des rails de coke. Mais Bateman mène une double-vie et, la nuit, il se transforme en tueur en série sociopathe…
Le livre a été adapté en film, dont je vous conseille la superbe scène d’intro
Pourquoi ça m’a marqué ?
J’ai lu American Psycho lorsque je préparais l’agrégation, quelques semaines après avoir eu l’idée qui deviendrait le coeur de mon manuscrit et dont je vous parlais il y a 2 semaines.
J’étais intrigué par ce roman au parfum de scandale, qui s’était vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires tout en apportant opprobre et même menaces de mort à son auteur, en raison de la thématique sulfureuse de l’histoire. Et je n’ai pas été déçu.
American Psycho est parfois parvenu à me plonger dans un état second, amplifié par la narration à la première personne et la capacité de l’auteur à nous faire adopter le point de vue d’un personnage dont on se rend compte au fil des pages qu’il est complètement fou.
Or, plus que l’histoire, c’est la puissance et la réalité de ce sentiment qui m’ont marqué. Comment, avec de simples mots, peut-on parvenir à entraîner son lecteur aussi loin ?
La seule question qui restait après avoir fini le livre, et alors que l’idée du manuscrit avait déjà commencé à s’épaissir dans ma tête… C’était savoir si je serais capable de faire aussi bien, et de transmettre des émotions aussi puissantes ?
#2 - Des souris et des hommes - John Steinbeck (1937)
L’histoire
Des souris et des hommes raconte, dans les années 30, l’amitié entre deux hommes qui vont de ferme en ferme chercher du travail comme saisonniers : George, petit et débrouillard, et Lennie, un colosse simple d’esprit. Malgré leur rêve de gagner assez d’argent pour un jour s’acheter un lopin de terre ensemble, ils se font régulièrement chasser des exploitations à cause des bêtises commises par Lennie. Jusqu’à ce qu’ils arrivent dans un nouveau ranch…
Pourquoi ça m’a marqué ?
Des souris et des hommes est un livre d’à peine 150 pages, que je connaissais de nom sans jamais l’avoir ouvert jusqu’il y a quatre ans. Et le livre m’a pourtant fait l’effet d’une claque.
Les personnages sont simples, mais terriblement vivants et attachants, même sans que l’auteur n’en fasse des tartines.
Steinbeck fait ressortir avec un talent rare les traits marquants de leur caractère, et parvient à créer en bien peu de pages une intrigue puissante et émotionnellement impitoyable… Au point que ce roman est, je crois, le seul à être parvenu à me faire verser des larmes (plutôt solide de la part d’un simple livre !).
Véhiculer des émotions si fortes, avec une histoire si courte et des dialogues si simples, est un véritable tour de maître qui m’a donné envie d’essayer de créer des personnages atteignant un tel niveau de réalisme (spoiler : j’en suis encore loin).
#3 - La grève - Ayn Rand (1957)
L’histoire
Dans l’Amérique industrielle des années 50, une période de récession économique semble s’annoncer, avec une augmentation des pénuries, de nombreuses faillites de sociétés et une importante perte de productivité. En toile de fond, un phénomène étrange : tous les grands esprits du pays disparaissent sans laisser de trace, les uns après les autres… Pourquoi ?
Pourquoi ça m’a marqué ?
La grève n’a été traduit en français qu’en 2009, alors que ce livre est cité comme le plus influent aux Etats-Unis après la Bible.
Ayn Rand était philosophe avant d’être romancière, et a décidé d’écrire une histoire pour partager ses convictions.
Des convictions clairement ultra-libérales, auxquelles on n’adhère pas forcément, mais qui prouve que même une fiction peut être un média extrêmement puissant pour diffuser ses idées et expliquer sa vision du monde. Ce qu’Ayn Rand fait avec brio… Pendant 1300 pages ! La grève est un sacré pavé, mais je vous le conseille.
Ce livre m’a également marqué par la beauté et la qualité des descriptions et des tournures de phrase. Un livre écrit par une philosophe, je partais du principe que le style serait forcément lourd, complexe et poussif… Mais j’avais clairement tort ! L’auteur manie les mots avec autant d’aisance qu’elle déroule une pensée claire et argumentée.
Bref, la grève est une oeuvre inédite, qui m’a fait comprendre qu’écrire une oeuvre de fiction et créer un texte qui véhicule sa propre vision du réel ne sont pas deux objectifs contradictoires… Mais bien complémentaires !
Voilà les trois livres qui me semblaient les plus importants à évoquer pour expliquer ce qui avait fait naître, ou plutôt renforcé mon envie d’écrire au cours des dernières années.
Initialement, j’avais en tête une liste de six ouvrages, mais cette newsletter est déjà longue - et j’ai promis d’arrêter d’envoyer des pavés à mes pauvres abonnés qui veulent profiter de leur dimanche tranquillement ! Si le format vous plaît, n’hésitez pas à me l’indiquer, je ferai une prochaine édition pour vous présenter la fin de la liste 😊
Les stats de la semaine
Voilà le résumé de l’avancement depuis la dernière édition (13 Février) :
Sur le roman -
20 pages écrites (5034 mots, 7 heures)
25 pages corrigées (6 250 mots, 3 heures)
Avancement global réécriture : 69 % (+ 7% depuis 2 semaines)
Sur Un rêve un seul -
4 pages écrites pour cette newsletter (1000 mots, 2 heures)
1 post écrit et relu pour la promotion sur les réseaux sociaux (aïe aïe aïe la régularité…)
Conclusion
Je suis content à l’heure où j’écris ces stats : j’avais un peu l’impression de patiner depuis quelques jours, mais j’ai réussi à écrire plus de 20 pages en 2 semaines, donc je continue d’avancer correctement malgré le rythme intensif au boulot.
Ca demande des efforts et des sacrifices, mais je sens que j’ai amélioré mes performances en écriture ces derniers temps : j’arrive à écrire plus vite, je retrouve mes automatismes… Et je compte bien là-dessus pour tenter de tenir le délai ! 🛥
Prenez soin de vous, et je vous retrouve dans 2 semaines.
J-79.
Ok pour connaître les 3 livres suivants 😉
Bon courage Alex 🙏