📙 J+446 - Trois (autres) livres marquants qui m'ont donné l'envie d'écrire
Le goût de l'écriture vient souvent de notre admiration pour les grands auteurs & autrices.
⏱ Temps de lecture : 3 minutes 30
Bonjour, et bienvenue dans cette 33ème édition !
En début d’année, je vous avais parlé de trois livres marquants qui ont contribué à me donner l’envie d’écrire. C’est parce que ces oeuvres m’ont fait vivre des grands moments en tant que lecteur, qu’à mon tour, j’ai eu envie de prendre un stylo pour tenter d’offrir la même chose.
Ca fait longtemps que j’avais envie de compléter cette liste avec trois autres oeuvres tout aussi marquantes. Bonne lecture !
Deux fois par mois, Un Rêve Un Seul vous fait découvrir les coulisses de l’écriture d’un roman. Pour vous abonner aux prochains emails, c’est par ici :
Lolita - Vladimir Nabokov (1955)
L’histoire
Lolita raconte la relation d’un homme de 37 ans, élégant, sympathique et en apparence bien sous tous rapports… Avec sa belle-fille, âgée de 12 ans. Le récit est construit comme une longue confession, intégralement rédigée à la première personne, qui donne l’impression d’intégrer l’esprit d’un homme amoureux qui sait que cet amour est monstrueux.
Pourquoi ça m’a marqué ?
Quand je lisais Lolita, j’ai le souvenir d’amis qui étaient choqués par le thème du roman. Et effectivement, sur le fond, cette soi-disant histoire d’amour est profondément immorale. Et en même temps, le récit est puissant, car il permet de découvrir des personnages bien plus contrastés qu’on n’imaginerait à première vue, loin de toute vision manichéenne.
La jeune fille, Lolita, aime parfois jouer de ses atouts, y compris auprès d’un narrateur bien plus âgé, pour provoquer et pour séduire. Quant au héros du livre, en théorie détestable, on se surprend à parfois être pris de compassion pour sa souffrance face à un amour qu’il sait odieux, mais auquel il est incapable de résister.
Et si l’histoire en elle-même est rude, le texte, lui, est splendide : Lolita est un livre divinement bien écrit, où la beauté de la forme fait oublier l’abjection du fond.
Ce qui m’a marqué dans cet ouvrage, c’est la capacité de l’auteur à s’attaquer à un thème interdit et clivant, son côté cathartique, et sa capacité à explorer par l’art des sujets difficiles.
#2 - Cyrano de Bergerac - Edmond Rostand (1897)
L’histoire
Est-il vraiment nécessaire de présenter Cyrano ? Dans ce classique du théâtre français, Edmond Rostand narre les aventures de cet homme de lettres du 17ème siècle, à l’esprit affuté mais au physique repoussant (notamment à cause de son immense nez). Amoureux de la belle Roxane mais incapable de s’ouvrir à elle, Cyrano décide de s’allier à son rival Christian pour séduire la belle jeune femme…
Pourquoi ça m’a marqué ?
Clairement, Cyrano n’est pas la référence la plus originale ! Et pourtant, il y a une beauté marquante dans cette oeuvre, tant sur la forme que sur le fond. L’élégance de la langue rencontre la grandeur du message.
Dans un récit, la tension naît souvent de l’incapacité du héros à obtenir ce qu’il désire pourtant de tout son coeur. Or, malgré sa verve et ses bravades, Cyrano passera toute sa vie éloigné du bonheur, qui pourtant lui tend les bras.
C’est aussi ce qui rend cette pièce si marquante. Rêver, aimer, lutter, c’est ce combat qui donne de la saveur à la vie. Cyrano a probablement inspiré des générations entières d’auteurs, que ce soit en prose, en théâtre ou en poésie, par sa capacité à faire autant rire que pleurer par la simple force des mots.
Comme pour Des souris et des hommes dont je vous avais parlé dans la première édition, cette oeuvre m’a fait réaliser la puissance des émotions que peut véhiculer l’écriture.
#3 - La vérité sur l’affaire Harry Québert - Joël Dicker (2012)
L’histoire
À la fin de l'été 1975, à Aurora, dans le New Hampshire, Nola Kellergan, une jeune fille de quinze ans, disparaît dans des conditions mystérieuses. Trente ans après, Marcus Goldman, un jeune écrivain à succès en panne d’inspiration, s'installe pour quelques semaines à Aurora auprès de son ami et ancien professeur Harry Québert, l'un des écrivains les plus respectés du pays….
Pourquoi ça m’a marqué ?
J’aurais ici pu citer Je suis Pilgrim de Terry Hayes, la Griffe du Chien de Don Winslow, Millenium de Stieg Larsson, ou même simplement Harry Potter.
Ce qui m’a plu dans toutes ces oeuvres (dont de nombreux polars), c’est que ce sont de véritables page-turners. Des récits de plusieurs centaines de pages, et, pourtant, tellement intenses qu’on n’a qu’une envie : lire, encore et encore, pour arriver jusqu’à la fin de l’histoire.
Le livre de Joël Dicker a remporté le prix Goncourt des lycéens, ainsi que le grand prix du roman de l’académie française. Pas mal, pour un écrivain dont c’était seulement le second roman.
J’ai toujours adoré le mystère, et admiré la capacité d’un écrivain à me balader de fausse piste en fausse piste, de Sherlock Holmes à nos jours. Toutes ces oeuvres m’ont fait réaliser le côté addictif de la lecture. D’où l’envie d’écrire un thriller, et d’essayer de construire un roman où, à son tour, le lecteur n’aura qu’une envie : tourner les pages !
Les stats de la semaine
Résumé de l’avancement depuis la dernière édition (23 Octobre) :
Sur le roman :
Pari tenu ! J’ai atteint 100% de la phase d’élagage avant fin Octobre, le 29 très exactement, donc j’étais fier de moi. Le manuscrit est passé de 447 à 302 pages, un gros -32% ! Sacré cure de minceur 🏋️♂️
Mais il me reste encore un poil de travail avant d’envoyer cette version quasi-finale à une deuxième salve de bêta-lecteurs. Sur le début du roman, j’ai constaté que mes sessions d’élagage me permettaient d’éliminer seulement 10-15% du texte, alors que je suis stable autour de 30-35% sur le reste. Je re-élague donc les premiers chapitres afin d’aboutir à un résultat uniforme. Ca devrait me prendre une semaine.
Ensuite, il me restera 8 grosses semaines pour intégrer les commentaires de mes lecteurs et préparer l’envoi aux éditeurs en Janvier. On voit le bout !
Sur Un rêve un seul :
J’ai repris les publications sur LinkedIn où nous approchons de la barre des 2500 followers. Pas mal avec seulement 2 publications par mois !
Conclusion
Nabokov, Rostand ou Dicker ont eux aussi commencé devant une page blanche. C’est toujours aussi dur de se comparer à des écrivains déjà établis, mais le talent des autres demeurera toujours une source d’inspiration. Pas sûr d’arriver à aller aussi loin qu’eux, néanmoins 😅
Mais comme dirait Cyrano :
Que dites-vous ? C’est inutile ? Je le sais…
Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !
Non ! Non, c'est bien plus beau lorsque c'est inutile !
Allez, on va quand même souhaiter un peu de succès. On se retrouve dans deux semaines !
J+446.
Bravo pour l'élagage 👏
Vivement la bêta lecture 😊