🧟 J+782 - L'inspirante vie de Stephen King, l'obstiné

Portrait d'un homme qui a travaillé avec acharnement pour accomplir son rêve : devenir écrivain.

Bonjour et bienvenue dans cette 52ème édition !

En ce moment, j’ai envie d’écrire des portraits d’écrivains célèbres. Et s’il y en a bien un qui a inspiré toute une génération d’auteurs grâce à son autobiographie “Ecriture : Mémoires d’un métier”, c’est Stephen King.

Car il faut bien avoir en tête qu’avant de devenir le maître incontesté de l’horreur, Stephen a affronté l’abandon, la pauvreté, le chômage, la dépression et l’alcoolisme. Pourtant, aujourd’hui, il est l’un des écrivains les plus célèbres au monde et possède une fortune de 400 millions de dollars.

L’histoire vaut le détour 😉 Bonne lecture !

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Une enfance chaotique

Le petit Stephen naît en 1947 dans le Maine, au nord-est des Etats-Unis. Il n’a que 2 ans quand son père, coureur de jupons invétéré, abandonne le domicile familial pour ne jamais réapparaître.

La famille plonge alors dans la précarité. Sa mère enchaîne les petits boulots pour nourrir ses deux enfants. Les déménagements sont fréquents.

Comme si cela ne suffisait pas, à 4 ans, Stephen vit une expérience traumatique : l’un de ses camarades de jeu meurt sous ses yeux, écrasé par un train.

À 6 ans, à cause de divers problèmes de santé, il passe près d’un an sans aller à l’école. Pour passer le temps, il commence à écrire des histoires. Cette passion ne le quittera plus, et à 9 ans, il reçoit une machine à écrire en cadeau de Noël.

L’écrivain en devenir

À l’adolescence, il écrit ses premières nouvelles, et tente même d’écrire un roman (qui restera inachevé). Il travaille pour le journal du lycée, puis pour celui du village. C’est son rédacteur en chef qui lui apprendra à améliorer son style en éliminant les mots superflus.

Pour quelques conseils sur comment éliminer le superflu, direction cette édition :

🪓 J+376 - "On s'en fout, en fait"

Stephen a 18 ans quand une de ses nouvelles est enfin acceptée par un magazine. Le début de la gloire !

L’année suivante, en 1966, il s’inscrit à l’université du Maine. Sa spécialité ? Bien évidemment, la littérature. Il parvient enfin à terminer un roman, “Marche ou crève”, qu’il présente à un concours. Malheureusement, le texte est rejeté. Mais c’est la même année qu’il parvient à vendre sa première nouvelle à un magazine, pour 25$ (env. 200€ aujourd’hui).

Un succès qui se fait attendre

Et pourtant, les années suivantes sont difficiles. Malgré la vente de quelques nouvelles et l’obtention de son diplôme en 1970, Stephen ne parvient pas à trouver de poste d’enseignant en littérature. Il doit donc se résoudre à travailler dans une blanchisserie industrielle.

Il épouse Tabitha, elle aussi étudiante en lettres, dont il est tombé amoureux à la fac. Ils ont une fille, Naomi, en 1971, et un garçon, Joseph, en 1972.

Stephen parvient à trouver un poste d’enseignant, mais la situation du couple demeure précaire : ils vivent tous les 4 dans une simple caravane. Stephen continue pourtant d’écrire comme un acharné : il termine trois romans supplémentaires… Mais tous sont encore refusés par des éditeurs. Désespéré, le jeune père sombre dans l’alcool.

La consécration

C’est alors que Stephen écrit le début d’un nouveau roman, “Carrie”. Certain d’essuyer un nouvel échec, il s’arrête après quelques pages, qu’il jette à la poubelle. Heureusement, le destin s’en mêle. Tabitha retrouve les brouillons froissés, les lit, et encourage Stephen à continuer, persuadée qu’il tient quelque chose.

Ce roman sera le premier qui lui permettra enfin d’accéder à la consécration : le manuscrit est accepté par l’éditeur Doubleday, et devient un succès. Quelques mois plus tard, Stephen percevra 200 000$ (env. 2M€) grâce à la vente des droits d’adaptation de Carrie en livre de poche. Le livre s’écoulera à près de 1,5 million d’exemplaires dès la première année. Le jeune auteur n’a que 29 ans.

C’est le début d’une carrière stratosphérique. Stephen King publiera 60 romans, et plus de 200 nouvelles. De nombreuses oeuvres seront adaptées au cinéma : Shining, La ligne verte, Carrie, Les évadés, Misery, Ça…

Toujours en activité à 76 ans, il est aujourd’hui l’un des écrivains les plus célèbres de la planète. Pas mal pour un mec qui écrivait depuis sa caravane !

Les leçons du succès

Ce que je retiens du succès de Stephen King, c’est :

• L’obstination : chaque fois qu’il recevait un refus pour une nouvelle ou un manuscrit, Stephen suspendait la lettre à un clou dans sa cuisine. Comme le clou fut rapidement plein, l’auteur prit l’habitude d’en acheter régulièrement, et de choisir des clous plus longs.

• La créativité : Stephen King a écrit du fantastique, de la science-fiction, de l’épouvante-horreur, des romans policiers… Il a su créer une oeuvre vaste et riche, sans se cantonner à un genre unique.

• Le travail acharné : Stephen King n’a qu’une règle, mais elle est de taille : s’installer à son bureau tous les jours, et écrire 10 pages. Sur sa carrière, ça représente 200 000 pages. Pas grand chose : environ 75 fois la Bible (!)

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Conclusion

L’écriture est un jeu qui se joue au long cours. De mon côté, j’en ai encore eu la preuve cette semaine : j’ai reçu un courrier d’un grand éditeur, qui “accuse bonne réception de mon manuscrit, qui va être étudié”. Bonne nouvelle, vu que je le leur ai envoyé il y a bientôt… 3 mois 😅

Mais l’histoire de Stephen King le prouve : c’est par le travail et l’obstination qu’on atteint ses objectifs. Dites-moi en commentaire si cette histoire vous a plu ! C’est un format que j’aimerais bien répliquer dans de futures éditions.

Je vous laisse sur cette citation de l’ami Stephen : “Si vous voulez devenir écrivain, il y a deux choses que vous devez faire : beaucoup lire, et beaucoup écrire”

J+782.