🪄 J-177 - On a tous besoin d'une bonne fée
Aujourd'hui, je vous parle des surprises apportées par ce projet ces trois derniers mois…
Pour moi, un auteur se doit d’être désespérément seul.
Un bon écrivain vit dans une maison au bord de la mer, en surplomb d’une plage déserte battue par un vent glacial. Le matin, l’écrivain se lève, et travaille sur son manuscrit une bonne partie de la journée. Puis, le soir, il prend les clés de son pick-up et va s’acheter une bouteille d’alcool en ville, qu’il rentre boire seul au coin du feu, avec son chien pour seule compagnie.
C’est ça, un écrivain.
Pardon ? Ça ne se passe pas comme ça dans la vraie vie ?
Ah ?
Pourtant, j’en étais convaincu : l’écriture est un exercice solitaire. Et quand j’ai lancé Un Rêve Un Seul, je dois avouer que l’ampleur de cette tâche à réaliser tout seul me faisait peur. Avec cette newsletter, j’espérais retrouver l’envie de rêver - et ça a marché.
Mais il y a eu un autre effet positif : j’ai commencé à réaliser que l’écriture, c’est tout sauf solitaire. C’est ce dont on va parler aujourd’hui !
PS : on vous a transféré cette édition ? Le contenu vous plaît ? 👇
Des rencontres, des rencontres, des rencontres
En à peine trois mois d’existence, Un Rêve Un Seul m’a en effet permis de rencontrer énormément de gens dont l’écriture est la passion, le métier et/ou le champ d’expertise.
Que ce soit sur Facebook, par email, par téléphone ou autour d’un déjeuner, j’ai la chance d’interagir de plus en plus souvent avec des personnes plus expérimentées. Ces échanges sont riches d’enseignements et me permettent de progresser de manière accélérée.
Ces rencontres sont aussi une source immense de motivation et d’encouragements. En réalisant que d’autres se heurtent aux mêmes difficultés, on se sent moins seul. En posant des questions de manière naïve et transparente, on parvient à débloquer des problèmes insolubles. En s’exposant au jugement des autres, on s’habitue à bénéficier d’un avis extérieur et à s’appuyer dessus pour progresser.
Alors évidemment, l’exercice d’écriture en lui-même demeure solitaire. Mais j’avais clairement sous-estimé l’importance d’être bien entouré pour tout le reste, tout ce qui gravite autour de ces moments consacrés au travail littéraire.
L’entraide, un cercle vertueux
Dans l’écriture comme dans tout type d’activité, il est central de construire un réseau sur lequel s’appuyer. Le monde de l’écriture est rude, et pour s’en sortir, la solidarité est de mise ! Chacun est prêt à consacrer un peu de son énergie à offrir des conseils, des idées, du temps, des mises en relation…
Par exemple, lorsque j’ai annoncé sur LinkedIn le lancement de cette newsletter, j’ai été recontacté par Raphaëlle, qui est à la base une relation professionnelle. Mais Raphaëlle s’intéresse aussi à l’écriture et va publier un roman dans les prochains mois. On a déjeuné ensemble, et Raphaëlle m’a parlé de Renée, qui organise un club d’écriture mensuel et tient un groupe Facebook dédié à cette petite communauté. Via le groupe, j’ai reçu un message de Laura, qui m’a proposé de devenir bêta-lectrice lorsque j’aurai fini la phase de réécriture… Et ainsi de suite !
Bref, en résumé : oui, l’écriture est un art solitaire, mais le besoin de bien s’entourer y est d’autant plus fondamental.
Ensemble, on va plus loin
Dans la structure des histoires dites “classiques” (cf. cette édition où on parlait de l’intrigue), il y a une figure récurrente d’une grande importance : le mentor. Pensez à Obi-Wan dans Star Wars, à Gandalf dans le Seigneur des Anneaux, à Dumbledore dans Harry Potter… Ou à la bonne fée dans Cendrillon.
Le mentor est ce personnage à l’aura rassurante qui soutient le héros, l’encourage malgré les coups durs, et lui remet souvent un objet qui lui permettra d’avancer dans sa quête : une baguette magique, un sabre-laser, une robe de bal…
Un professeur, une amie, un coach, un partenaire, un inconnu même, dans la rue ou sur les réseaux sociaux… Nous avons tous régulièrement besoin d’une aide extérieure pour nous permettre d’avancer. Dans la vie comme dans les histoires.
De mon côté, cette aide extérieure, elle tient à chacun d’entre vous ! Lorsque vous lisez ces emails, lorsque vous m’envoyez des petits messages pour prendre des nouvelles, ou lorsque vous parlez d’Un Rêve Un Seul autour de vous : ça me motive 🔥
Merci d’être à mes côtés pour m’aider à accomplir ma quête ! (ps : si quelqu’un veut m’offrir un sabre-laser, je prends aussi ⚔️ )
Comment demander de l’aide aux autres ?
C’est difficile de demander de l’aide. On a peur du refus, que la personne en face manque de temps, qu’elle ne réponde pas, etc. Après tout, on n’a pas grand chose à offrir en échange. Là-dessus, pas de secret : il faut oser.
De nombreuses personnes vous aideront… pour le simple plaisir d’aider. Retenez-le : vous n’avez rien à perdre à demander. Et c’est en osant parler de ce qui vous tient à coeur que vous pourrez obtenir des conseils utiles, tisser de nouvelles amitiés ou renouer avec des gens perdus de vue !
Pour trouver d’autres personnes prêtes à offrir leur temps et leurs conseils, les réseaux sociaux sont extrêmement puissants. C’est grâce à ça que j’ai pu obtenir l’interview avec Maud Ventura que je vous ai partagée il y a deux semaines. Groupes Facebook, profils Insta et communautés LinkedIn sont des mines d’or.
De manière plus générale, n’hésitez pas à solliciter votre réseau “indirect” : groupes de promo ou d’anciens, réseaux professionnels, groupes d’écriture, etc.
Par exemple, quand j’ai interviewé Maud, elle m’expliquait qu’une fois satisfaite de son manuscrit, elle avait posté un message sur le groupe Facebook de son école afin de trouver des bêta-lecteurs, avec une récompense de 50€ à la clé en échange de leur temps. Elle avait même élaboré un questionnaire pour recueillir leurs impressions sur le manuscrit : “est-ce que tu l’as lu en entier ?”, “si non, où t’es-tu arrêté(e) ?”, “as-tu une scène préférée ?”, etc.
Bref, il y a autant de modes de fonctionnement que de personnes ! L’important, c’est de se rappeler que le contact des autres nous aide à progresser et nous donne le courage de persévérer quand c’est difficile.
Voilà pour l’édition du jour !
Quelques nouvelles de mon manuscrit : je suis en pleine phase de réécriture.
J’ai l’impression d’être rouillé, et j’avance plus lentement que prévu… Mais je continue d’écrire quasiment tous les jours, donc j’espère rapidement retrouver mon rythme de croisière.
Je devrais avoir des choses à vous montrer d’ici quelques semaines 😉
J-177.
Ne lâche rien 🤓
Courage Alex,
En effet tu n'es pas seul !
Personnellement j'ai fréquenté un cercle d'écriture et je n'ai pas vraiment aimé car au delà du plaisir et de l'amusement que me procuraient les séances d'écriture, la stimulation également par les contraintes données, j'avais l'impression de ne pas y être à ma place, de perdre mon temps. Du temps que j'aurais pu consacrer à mon roman par exemple, car les sujets donnés ne me permettaient pas de travailler à mon récit... Pourtant j'ai apprécié le style de narration des personnes qui étaient là et j'ai revu certains de mes écrits en travaillant à les rendre "agréables" à écouter, par le rythme et les sonorités.
Mais sans doute cela tient il aux personnes qui constituent le cercle d'écriture, je ne sais pas.
Jérémie