Interessant ! Les dialogues c'est vraiment ce qui est le plus difficile à rendre crédible je trouve, car c'est un sacré casse tête de faire entendre le personnage au lecteur, en accord avec ce qu'il est. On peut passer des heures à créer une personnalité, un background, des motifs et ambitions, si on n'arrive pas à traduire tout cela en paroles justes, l'effort aura été vain.
Tout à fait d’accord… d’autant que ça oblige à penser en schizophrène, pour gommer tout ce qu’il y a de naturel dans notre propre manière de parler et re-créer ce naturel dans les répliques d’un personnage !
Lors d’un atelier d’écriture, un auteur m’a confié que les dialogues illustraient les moments de « flemme » de l’écrivain (vs l’écriture narrative). Ça a biaisé mon point de vue pendant longtemps, mais je trouve aujourd’hui évident qu’ils dynamisent le récit. Merci pour cette mise au point très claire
Bonsoir Julia ! C’est surprenant effectivement d’être aussi tranché sur le rôle des dialogues, je serais curieux de connaître les arguments qu’avait le maître d’atelier ! En tout cas ravi d’avoir pu apporter de la nuance sur le sujet 😊
L'argument principal était de faire vivre la scène par la narration, de faire passer les nuances et émotions par le récit plutôt que par le dialogue qui est alors plus "facile". Il citait un de ses amis (Goncourt-isé - terme qui prend une autre dimension à l'écrit) qui disait écrire des dialogues quand il était fatigué... Je schématise évidemment, la leçon se voulait aussi provocatrice pour les élèves qui y avaient trop systématiquement recours.
C'est intéressant effectivement ! Alors que de mon côté j'aurais plutôt eu l'impression inverse, le dialogue peut être plus difficile à manier car plus à même de s'appuyer sur le sous-texte... Tandis qu'il est plus difficile de jouer sur les non-dits avec la narration. Mais c'est vrai que je suis pas Goncourt-isé de mon côté haha
Merci Alexandre. C'est amusant, je travaille aussi ces jours-ci sur les dialogues !
Je suis bien d'accord avec toi (et j'ai sans doute les mêmes travers à corriger).
En plus, je traque les dialogues non réalistes, mais utiles : ceux qui répondent à la catégorie connue en anglais sous l'acronyme AYKB (As you know, Bob). En début de roman, pour caser des infos utiles au lecteur sur le contexte, j'avais eu tendance à en abuser. J'ai réussi à corriger le tir...
Et tu as tout à fait raison sur un autre point : certaines infos sont données plusieurs fois, un peu comme si je n'étais pas certain que le lecteur ai percuté la première fois, je redonne sous une forme un peu modifiée, la même info... C'est peu utile.
J'espère moi aussi terminer mes corrections suite aux relectures diverses, d'ici courant février... à suivre !
Hello Georges ! Effectivement je n’ai pas cité le « as you know Bob » mais je suis très fan de la formulation 😆 Et effectivement je trouve que le dosage est difficile, pour parvenir à mentionner une info pile le nombre de fois nécessaire pour que le lecteur la retienne (une fois ne me semble pas toujours suffire !)
Interessant ! Les dialogues c'est vraiment ce qui est le plus difficile à rendre crédible je trouve, car c'est un sacré casse tête de faire entendre le personnage au lecteur, en accord avec ce qu'il est. On peut passer des heures à créer une personnalité, un background, des motifs et ambitions, si on n'arrive pas à traduire tout cela en paroles justes, l'effort aura été vain.
Tout à fait d’accord… d’autant que ça oblige à penser en schizophrène, pour gommer tout ce qu’il y a de naturel dans notre propre manière de parler et re-créer ce naturel dans les répliques d’un personnage !
Lors d’un atelier d’écriture, un auteur m’a confié que les dialogues illustraient les moments de « flemme » de l’écrivain (vs l’écriture narrative). Ça a biaisé mon point de vue pendant longtemps, mais je trouve aujourd’hui évident qu’ils dynamisent le récit. Merci pour cette mise au point très claire
Bonsoir Julia ! C’est surprenant effectivement d’être aussi tranché sur le rôle des dialogues, je serais curieux de connaître les arguments qu’avait le maître d’atelier ! En tout cas ravi d’avoir pu apporter de la nuance sur le sujet 😊
L'argument principal était de faire vivre la scène par la narration, de faire passer les nuances et émotions par le récit plutôt que par le dialogue qui est alors plus "facile". Il citait un de ses amis (Goncourt-isé - terme qui prend une autre dimension à l'écrit) qui disait écrire des dialogues quand il était fatigué... Je schématise évidemment, la leçon se voulait aussi provocatrice pour les élèves qui y avaient trop systématiquement recours.
C'est intéressant effectivement ! Alors que de mon côté j'aurais plutôt eu l'impression inverse, le dialogue peut être plus difficile à manier car plus à même de s'appuyer sur le sous-texte... Tandis qu'il est plus difficile de jouer sur les non-dits avec la narration. Mais c'est vrai que je suis pas Goncourt-isé de mon côté haha
Pas encore ;-) Nous en reparlerons alors hehe
Merci Alexandre. C'est amusant, je travaille aussi ces jours-ci sur les dialogues !
Je suis bien d'accord avec toi (et j'ai sans doute les mêmes travers à corriger).
En plus, je traque les dialogues non réalistes, mais utiles : ceux qui répondent à la catégorie connue en anglais sous l'acronyme AYKB (As you know, Bob). En début de roman, pour caser des infos utiles au lecteur sur le contexte, j'avais eu tendance à en abuser. J'ai réussi à corriger le tir...
Et tu as tout à fait raison sur un autre point : certaines infos sont données plusieurs fois, un peu comme si je n'étais pas certain que le lecteur ai percuté la première fois, je redonne sous une forme un peu modifiée, la même info... C'est peu utile.
J'espère moi aussi terminer mes corrections suite aux relectures diverses, d'ici courant février... à suivre !
Georges
Hello Georges ! Effectivement je n’ai pas cité le « as you know Bob » mais je suis très fan de la formulation 😆 Et effectivement je trouve que le dosage est difficile, pour parvenir à mentionner une info pile le nombre de fois nécessaire pour que le lecteur la retienne (une fois ne me semble pas toujours suffire !)
Bonne soirée et à bientôt !
Bon week-end. Bises à vous deux 😘