Je passe mes journées à me comparer, d’ailleurs quand je suis en phase d’écriture de romans je ne lis quasiment plus rien parce que n’importe quel bouquin publié (par « une vraie maison d’édition et pas sur Amazon, t’es nulle personne ne veut de toi ») me plonge dans le doute . Le moindre texte même nul (et en toute objectivité il y a des bouquins dont je me demande comment ils ont réussi à être publiés) je me dis que ce que j’écris ne vaut rien. Dans ces moments là j’ai envie de refermer mon ordinateur, de l’enterrer dans un trou et de partir en courant.
Et je ne parle pas des très bons livres que je fuis comme la peste parce que la j’ai vraiment l’impression d’être la plus nulle des nulles.
Je ne pense pas avoir la rage d’écrire comme toi, dans mon cas c’est plus la sensation de « vous pensez que je ne peux pas le faire et bien je vais vous montrer que je peux ». Une envie de clouer le bec définitivement à mes détracteurs imaginaires 🤪
Dans tous les cas, c’est une auto - analyse passionnante que tu as faite. Merci d’avoir eu le courage de la partager 🙏
Hello Sophie, merci beaucoup pour ton retour ! Je comprends tellement ce ressenti... Et l'envie de se dépasser qui en découle ! C'est dur à vivre mais sans cette espèce de blessure à l'ego, qui nourrit nos peurs et nos doutes, je ne sais pas si on trouverait la force de se poser devant son texte jour après jour. Clouer le bec, avoir la rage, chacun trouve l'expression qui lui parle - quoi qu'il en soit, le partager permet de se sentir moins solitaire !
Je crois que malheureusement tout ce que tu ressens (la petitesse, le temps qui file, le besoin d'écrire sans trop savoir pourquoi) ne disparaîtra pas même une fois que tu seras publié (car tu le seras ; je ne sais pas quand mais le jour où ça devra l'être, ça le sera, j'en suis certaine).
Ces vagues de doute et de frustration ne disparaissent jamais vraiment et c'est d'ailleurs la raison même de pourquoi elles nous portent.
Et par ailleurs, les pensées mesquines sont souvent monnaie courante. C'est difficile de forcer son cerveau à ne pas penser certaines choses surtout quand on se compare aux autres. Je te conseille un super article de The Atlantic datant de 2019 "Get Yourself a Nemesis".
Salut Sophie, merci pour ton petit mot ! Je ne peux pas dire que je suis surpris par ton constat... Ce serait trop simple ! Au fil du temps, j'ai fini par me dire que ces changements sont inhérents à nos caractères. Ce serait bien plus simple de vivre sans, mais on ne se refait pas !
Je vais aller lire l'article, merci pour la reco :)
Tout d'abord, merci et bravo pour ce texte qui a dû être difficile à rédiger. Il est tellement beau qu'il pourrait être publié ;-)
Je partage pas mal de tes doutes, et aussi, je suis en accord avec la plupart des réactions déjà publiées à cette newsletter.
Il est clair que tout dépend de ce que l'on cherche vraiment au fond de soi.
Je ne me compare pas aux autres. C'est la meilleure des façons de ruminer et ça n'apporte rien, à mon avis. Je préfère me comparer à mon moi du passé.
Que ce soit pour l'activité physique : à vélo, ai-je réussi à faire l'itinéraire que j'avais prévu ? Ai-je fait plus de km que l'année dernière ? Si c'est un trajet déjà fait, ai-je mis moins de temps ? Et surtout, je ne me compare à personne d'autre. Surtout que je n'ai aucune ambition de gagner des courses. Et c'est aussi pour cela que je roule souvent seul.
Pour la littérature, c'est pareil. Je n'envisage pas d'en vivre. Je suis serein pour ça. J'écris parce que j'ai envie de matérialiser une histoire. Peut-être aussi, pour qu'elle me survive et qu'il reste une trace de moi après ma mort. Mourir un jour, il le faudra bien, mais ne pas disparaître complètement. Et sans doute, parce que cela devrait plaire à d'autres, et j'aime faire plaisir.
Je ne me compare pas aux autres. J'ai trouvé un style qui me convient, je n'imite (plus) personne. Quand je lis les romans publiés d'amis auteurs et autrices, je suis content d'avoir lu une belle histoire, je suis content qu'ils aient été publiés, et je ne me suis jamais demandé si mes textes étaient mieux ou moins bien. Ça ne m'apporterait rien de bon. Surtout que les maisons d'édition, au-delà des habituels critères techniques, fonctionnent 1/ d'après le type d'histoire qui leur fait défaut dans leur catalogue (c'est même plus pointu que la ligne éditoriale : un texte excellent peut ne pas passer, s'ils en ont déjà du même genre et qu'ils cherchent autre chose) et 2/ au coup de cœur. Donc inutile de chercher à rationaliser et à comprendre...
Mais je me compare à moi-même. J'ai déjà relu des passages de textes écrits voici deux, cinq ou dix ans. L'histoire derrière le texte est toujours motivante. Mais je vois les défauts de ces "moi du passé", je vois surtout les progrès que j'ai faits, en pratiquant, en me formant, en discutant, en échangeant... Et ça, c'est du bonheur, de voir que je progresse. Est-ce que c'est suffisant pour être éditable ? Sans doute. Pour être édité ? Pas sûr. Alors je continue à expérimenter, à apprendre, à pratiquer, et tant que j'y trouve du plaisir, c'est le plus important.
Mais je serais vraiment ravi si un jour une ME accepte de m'éditer. Je ne dois pas en être loin, vu que j'ai reçu une lettre de refus détaillée d'une ME, ce qui n'arrive quasiment jamais. Et le problème n'était pas la qualité du texte, juste que ça tombait en dehors de ce qu'ils recherchaient... d'autres ME pourraient avoir un avis différent !
Hello Georges ! Tu flattes mon témoignage, mais le tien me semble tout aussi plein de sagesse 😊 J'aime beaucoup ton approche, c'est celle qui me porte 95% du temps : se comparer à soi-même, être reconnaissant / admiratif de ces personnes qui font mieux, s'en servir comme modèles et tenter un jour d'arriver à leur niveau... Hélas, il reste ces 5 petits pourcents dans lesquels il m'arrive encore de retomber dans ce mode de fonctionnement que je décris ci-dessus. C'est rare, heureusement - je m'en voudrais d'être uniquement porté par la rage et la jalousie au quotidien !
"Le côté obscur ne mène qu'à la souffrance", comme disait un grand sage ;)
Merci pour ce témoignage sincère et puissant ! Et bravo d'avoir réussi à écrire aussi sincèrement sur ton expérience personnelle. Je comprends totalement ce que tu veux dire. J'espère que tu trouveras la chrysalide pour transformer cette rage en joli papillon 👐
Le plus frustrant (je trouve) c'est d'avoir toutes ces belles idées en tête et de ne pas réussir à les retranscrire à l'écrit.
Accepter d'écrire un premier jet vraiment pourri (The first draft of anything is shit, Hemingway - facile à dire quand on est prix Nobel 🤣), accepter de publier un premier livre moyen (c'est en forgeant qu'on devient forgeron, Cétautomatix), et tout cela dans la joie et la bonne humeur sans se comparer aux dieux de l'écriture... et ben c'est dur ! Et il y a des jours où on se dit qu'on ferait mieux de se contenter de lire.
Mais si c'était facile, est-ce qu'on le ferait ?
Pour me motiver dans ces moments-là, qui reviennent très régulièrement, je m'imagine tenant le livre terminé dans mes mains, en me disant que j'ai fait le maximum, que c'était dur, mais que le prochain sera plus facile à écrire (chut, laissez-moi le croire).
Courage, tu vas y arriver, je n'ai aucun doute là-dessus 💪
Ca m'a bien fait rire de lire la référence successive à Hemingway et à Cétautomatix ! Merci pour tes conseils, j'y retrouve ce que j'essaie d'appliquer au quotidien... Et qui marche 95% du temps ! 😊
Je t'avoue néanmoins que la tentation d'en revenir à la seule lecture reveitn régulièrement, content de voir que je ne suis pas seul !
Merci d'avoir partagé avec tant d'honnêteté les sentiments ambivalents qui accompagnent chez toi l'écriture. J'imagine qu'ils nous sont tous familiers.
Je voulais ajouter deux choses qui à mes yeux sont essentielles. D'abord, je pense que se poser la question de ce que l'on cherche en écrivant est essentiel. Quand on comprend avec précision le but que l'on cherche à atteindre, il devient plus simple de se donner les moyens de l'atteindre: être lu par un grand nombre ? Se faire éditer dans une maison d'édition prestigieuse ? vivre de sa plume ?
Et la deuxième c'est qu'au fond, je pense que c'est une chance immense d'être habité/e de cette envie d'écrire. Cela touche même au désir. Et c'est à mes yeux, une sorte de bénédiction. La vie - chez moi - serait plus fade si on en retirait cette brique-là.
Hello Ornella ! Merci pour ton commentaire, j'aime beaucoup ta 2ème idée sur le fait que c'est une bénédiction plus qu'un fardeau - ça ne s'appelle pas une "passion" pour rien, c'est parfois ingrat mais la vie serait bien triste sans ça :)
Concernant le but recherché... Evidemment, il y aurait le rêve d'être publié, de réussir à séduire un large public et d'accéder à tous les artefacts de réussite qui viennent avec. Pour autant, si ça ne marche pas, si je ne suis pas publié, ou publié mais sans le succès escompté... Je ne pense pas que je regretterai pour autant d'avoir tenté le coup. A croire donc que j'écris pour moi et pour le défi - tout en gardant ce rêve de succès comme une cerise sur le gâteau dans un coin de ma tête !
Merci pour ce beau partage très honnête, Alexandre.
Au final, ton texte pose la question de nos motivations et nos intentions dans la vie, pas seulement pour écrire, mais de façon générale.
Quelle est notre mission ici-bas ?
Sommes-nous là pour conquérir des résultats éphémères (comme le succès, l'argent, l'estime des autres, etc.) ou plutôt pour évoluer et juste pour mettre en œuvre les qualités qui nous ont été confiées (un peu à la manière des enfants qui jouent sans se soucier des résultats) ?
Évidemment, je penche pour la deuxième hypothèse, mais je sais que c'est plus facile à écrire qu'à faire :)
Hello Alpha, excellente question - et je penche aussi pour la deuxième option, même si je serais hypocrite en prétendant que la première n'entre pas du tout dans l'équation :)
Wow Alexandre ça c’est un très beau texte ! 🙏
Merci d’aborder des thèmes aussi difficiles.
Je passe mes journées à me comparer, d’ailleurs quand je suis en phase d’écriture de romans je ne lis quasiment plus rien parce que n’importe quel bouquin publié (par « une vraie maison d’édition et pas sur Amazon, t’es nulle personne ne veut de toi ») me plonge dans le doute . Le moindre texte même nul (et en toute objectivité il y a des bouquins dont je me demande comment ils ont réussi à être publiés) je me dis que ce que j’écris ne vaut rien. Dans ces moments là j’ai envie de refermer mon ordinateur, de l’enterrer dans un trou et de partir en courant.
Et je ne parle pas des très bons livres que je fuis comme la peste parce que la j’ai vraiment l’impression d’être la plus nulle des nulles.
Je ne pense pas avoir la rage d’écrire comme toi, dans mon cas c’est plus la sensation de « vous pensez que je ne peux pas le faire et bien je vais vous montrer que je peux ». Une envie de clouer le bec définitivement à mes détracteurs imaginaires 🤪
Dans tous les cas, c’est une auto - analyse passionnante que tu as faite. Merci d’avoir eu le courage de la partager 🙏
Hello Sophie, merci beaucoup pour ton retour ! Je comprends tellement ce ressenti... Et l'envie de se dépasser qui en découle ! C'est dur à vivre mais sans cette espèce de blessure à l'ego, qui nourrit nos peurs et nos doutes, je ne sais pas si on trouverait la force de se poser devant son texte jour après jour. Clouer le bec, avoir la rage, chacun trouve l'expression qui lui parle - quoi qu'il en soit, le partager permet de se sentir moins solitaire !
Très intéressante cette newsletter.
On y apprend beaucoup de toi 👌
Bon dimanche 🤗 😘
Merci Fred !
Alexandre,
Je crois que malheureusement tout ce que tu ressens (la petitesse, le temps qui file, le besoin d'écrire sans trop savoir pourquoi) ne disparaîtra pas même une fois que tu seras publié (car tu le seras ; je ne sais pas quand mais le jour où ça devra l'être, ça le sera, j'en suis certaine).
Ces vagues de doute et de frustration ne disparaissent jamais vraiment et c'est d'ailleurs la raison même de pourquoi elles nous portent.
Et par ailleurs, les pensées mesquines sont souvent monnaie courante. C'est difficile de forcer son cerveau à ne pas penser certaines choses surtout quand on se compare aux autres. Je te conseille un super article de The Atlantic datant de 2019 "Get Yourself a Nemesis".
Courage
Sophie
Salut Sophie, merci pour ton petit mot ! Je ne peux pas dire que je suis surpris par ton constat... Ce serait trop simple ! Au fil du temps, j'ai fini par me dire que ces changements sont inhérents à nos caractères. Ce serait bien plus simple de vivre sans, mais on ne se refait pas !
Je vais aller lire l'article, merci pour la reco :)
Bonjour Alexandre,
Tout d'abord, merci et bravo pour ce texte qui a dû être difficile à rédiger. Il est tellement beau qu'il pourrait être publié ;-)
Je partage pas mal de tes doutes, et aussi, je suis en accord avec la plupart des réactions déjà publiées à cette newsletter.
Il est clair que tout dépend de ce que l'on cherche vraiment au fond de soi.
Je ne me compare pas aux autres. C'est la meilleure des façons de ruminer et ça n'apporte rien, à mon avis. Je préfère me comparer à mon moi du passé.
Que ce soit pour l'activité physique : à vélo, ai-je réussi à faire l'itinéraire que j'avais prévu ? Ai-je fait plus de km que l'année dernière ? Si c'est un trajet déjà fait, ai-je mis moins de temps ? Et surtout, je ne me compare à personne d'autre. Surtout que je n'ai aucune ambition de gagner des courses. Et c'est aussi pour cela que je roule souvent seul.
Pour la littérature, c'est pareil. Je n'envisage pas d'en vivre. Je suis serein pour ça. J'écris parce que j'ai envie de matérialiser une histoire. Peut-être aussi, pour qu'elle me survive et qu'il reste une trace de moi après ma mort. Mourir un jour, il le faudra bien, mais ne pas disparaître complètement. Et sans doute, parce que cela devrait plaire à d'autres, et j'aime faire plaisir.
Je ne me compare pas aux autres. J'ai trouvé un style qui me convient, je n'imite (plus) personne. Quand je lis les romans publiés d'amis auteurs et autrices, je suis content d'avoir lu une belle histoire, je suis content qu'ils aient été publiés, et je ne me suis jamais demandé si mes textes étaient mieux ou moins bien. Ça ne m'apporterait rien de bon. Surtout que les maisons d'édition, au-delà des habituels critères techniques, fonctionnent 1/ d'après le type d'histoire qui leur fait défaut dans leur catalogue (c'est même plus pointu que la ligne éditoriale : un texte excellent peut ne pas passer, s'ils en ont déjà du même genre et qu'ils cherchent autre chose) et 2/ au coup de cœur. Donc inutile de chercher à rationaliser et à comprendre...
Mais je me compare à moi-même. J'ai déjà relu des passages de textes écrits voici deux, cinq ou dix ans. L'histoire derrière le texte est toujours motivante. Mais je vois les défauts de ces "moi du passé", je vois surtout les progrès que j'ai faits, en pratiquant, en me formant, en discutant, en échangeant... Et ça, c'est du bonheur, de voir que je progresse. Est-ce que c'est suffisant pour être éditable ? Sans doute. Pour être édité ? Pas sûr. Alors je continue à expérimenter, à apprendre, à pratiquer, et tant que j'y trouve du plaisir, c'est le plus important.
Mais je serais vraiment ravi si un jour une ME accepte de m'éditer. Je ne dois pas en être loin, vu que j'ai reçu une lettre de refus détaillée d'une ME, ce qui n'arrive quasiment jamais. Et le problème n'était pas la qualité du texte, juste que ça tombait en dehors de ce qu'ils recherchaient... d'autres ME pourraient avoir un avis différent !
Courage et amitiés,
Georges
Hello Georges ! Tu flattes mon témoignage, mais le tien me semble tout aussi plein de sagesse 😊 J'aime beaucoup ton approche, c'est celle qui me porte 95% du temps : se comparer à soi-même, être reconnaissant / admiratif de ces personnes qui font mieux, s'en servir comme modèles et tenter un jour d'arriver à leur niveau... Hélas, il reste ces 5 petits pourcents dans lesquels il m'arrive encore de retomber dans ce mode de fonctionnement que je décris ci-dessus. C'est rare, heureusement - je m'en voudrais d'être uniquement porté par la rage et la jalousie au quotidien !
"Le côté obscur ne mène qu'à la souffrance", comme disait un grand sage ;)
C’est exactement ce que je ressens avec la musique. Tu as vraiment trouvé les mots
Merci pour ce témoignage sincère et puissant ! Et bravo d'avoir réussi à écrire aussi sincèrement sur ton expérience personnelle. Je comprends totalement ce que tu veux dire. J'espère que tu trouveras la chrysalide pour transformer cette rage en joli papillon 👐
Hello Adrien, merci ! Ces moments-là m'arrivent rarement, mais prendre des notes m'aide à me libérer de ce qui me trotte dans la tête :)
Le plus frustrant (je trouve) c'est d'avoir toutes ces belles idées en tête et de ne pas réussir à les retranscrire à l'écrit.
Accepter d'écrire un premier jet vraiment pourri (The first draft of anything is shit, Hemingway - facile à dire quand on est prix Nobel 🤣), accepter de publier un premier livre moyen (c'est en forgeant qu'on devient forgeron, Cétautomatix), et tout cela dans la joie et la bonne humeur sans se comparer aux dieux de l'écriture... et ben c'est dur ! Et il y a des jours où on se dit qu'on ferait mieux de se contenter de lire.
Mais si c'était facile, est-ce qu'on le ferait ?
Pour me motiver dans ces moments-là, qui reviennent très régulièrement, je m'imagine tenant le livre terminé dans mes mains, en me disant que j'ai fait le maximum, que c'était dur, mais que le prochain sera plus facile à écrire (chut, laissez-moi le croire).
Courage, tu vas y arriver, je n'ai aucun doute là-dessus 💪
Ca m'a bien fait rire de lire la référence successive à Hemingway et à Cétautomatix ! Merci pour tes conseils, j'y retrouve ce que j'essaie d'appliquer au quotidien... Et qui marche 95% du temps ! 😊
Je t'avoue néanmoins que la tentation d'en revenir à la seule lecture reveitn régulièrement, content de voir que je ne suis pas seul !
Merci d'avoir partagé avec tant d'honnêteté les sentiments ambivalents qui accompagnent chez toi l'écriture. J'imagine qu'ils nous sont tous familiers.
Je voulais ajouter deux choses qui à mes yeux sont essentielles. D'abord, je pense que se poser la question de ce que l'on cherche en écrivant est essentiel. Quand on comprend avec précision le but que l'on cherche à atteindre, il devient plus simple de se donner les moyens de l'atteindre: être lu par un grand nombre ? Se faire éditer dans une maison d'édition prestigieuse ? vivre de sa plume ?
Et la deuxième c'est qu'au fond, je pense que c'est une chance immense d'être habité/e de cette envie d'écrire. Cela touche même au désir. Et c'est à mes yeux, une sorte de bénédiction. La vie - chez moi - serait plus fade si on en retirait cette brique-là.
Bravo et bonne continuation !
Hello Ornella ! Merci pour ton commentaire, j'aime beaucoup ta 2ème idée sur le fait que c'est une bénédiction plus qu'un fardeau - ça ne s'appelle pas une "passion" pour rien, c'est parfois ingrat mais la vie serait bien triste sans ça :)
Concernant le but recherché... Evidemment, il y aurait le rêve d'être publié, de réussir à séduire un large public et d'accéder à tous les artefacts de réussite qui viennent avec. Pour autant, si ça ne marche pas, si je ne suis pas publié, ou publié mais sans le succès escompté... Je ne pense pas que je regretterai pour autant d'avoir tenté le coup. A croire donc que j'écris pour moi et pour le défi - tout en gardant ce rêve de succès comme une cerise sur le gâteau dans un coin de ma tête !
Merci pour ce beau partage très honnête, Alexandre.
Au final, ton texte pose la question de nos motivations et nos intentions dans la vie, pas seulement pour écrire, mais de façon générale.
Quelle est notre mission ici-bas ?
Sommes-nous là pour conquérir des résultats éphémères (comme le succès, l'argent, l'estime des autres, etc.) ou plutôt pour évoluer et juste pour mettre en œuvre les qualités qui nous ont été confiées (un peu à la manière des enfants qui jouent sans se soucier des résultats) ?
Évidemment, je penche pour la deuxième hypothèse, mais je sais que c'est plus facile à écrire qu'à faire :)
Hello Alpha, excellente question - et je penche aussi pour la deuxième option, même si je serais hypocrite en prétendant que la première n'entre pas du tout dans l'équation :)