🎂 J+642 - Deux ans à rêver
Bilan et apprentissages après deux ans consacrés à l'écriture de ce roman.
Bonjour à tous !
Bienvenue aux 25 nouveaux abonnés qui ont rejoint la newsletter depuis la dernière édition. De mon côté, j’ai fêté mon anniversaire cette semaine. Ça fait donc deux ans que j’ai pris la résolution de publier un livre. Je profite donc de cette édition pour faire le bilan. Au programme :
Que s’est-il passé en 2 ans ?
Les erreurs, les enseignements
La suite : cap sur les maisons d’édition !
Une surprise !
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⏱ Temps de lecture : 2 minutes
Que s’est-il passé en deux ans ?
Petit récap des derniers 24 mois :
17 Mai 2021 : je souffle ma trentième bougie. Je réalise que je n’ai pas accompli la promesse que je m’étais faite à 20 ans : publier un roman. Je décide d’enfin reprendre l’écriture sérieusement, en partant d’un manuscrit achevé cinq ans plus tôt.
Juin 2021 : je participe à un stage d’écriture remporté grâce à un concours de nouvelles. Je réalise que mon manuscrit a de gros défauts structurels, et qu’il va falloir le retravailler en profondeur.
Septembre 2021 : j’achève de retravailler le plan de l’histoire. Je vais éliminer un bon tiers des scènes car elles sont inutiles ou répétitives, et je dois adapter et/ou réécrire le reste du livre.
Mai 2022 : fin de la phase de réécriture, beaucoup plus longue que prévue suite à un changement d’emploi, des travaux chaotiques et un déménagement tardif. Envoi du manuscrit à une première salve de bêta-lecteurs.
Juillet 2022 : suite aux retours des bêta-lecteurs, je décide d’élaguer mon manuscrit pour en réduire drastiquement la taille et mieux rentrer dans les standards actuels de l’édition. A lire à ce sujet : “J+376 : On s’en fout, en fait”.
Novembre 2022 : fin de la phase d’élagage. Le manuscrit est passé de 400 à 250 pages. Envoi à une deuxième vague de bêta-lecteurs.
Dec 2022 : les retours sont meilleurs, mais ce n’est pas encore parfait. Je re-re-corrige le livre. Phase de démotivation : ça n’en finira donc jamais 😅
Fev 2023 : le manuscrit a encore perdu une quarantaine de pages. Je le partage à une ex-éditrice qui me donne ses ultimes conseils pour le perfectionner. A lire également : “J+558 - Une ex-éditrice a lu mon manuscrit”.
Mai 2023 : corrections finies, enfin : le manuscrit est fi-na-li-sé ! Je peux enfin passer à la recherche d’un éditeur.
Les erreurs et les enseignements
Il en aura fallu, des efforts, pour en arriver là… Mais ça y est, je dispose enfin d’un manuscrit qui me satisfait, et qui a plu à ses lecteurs ❤️
Mais en faisant le bilan, je réalise que j’aurais pu aller beaucoup plus vite. Si c’était à refaire, je procèderais différemment. Mes 3 principaux enseignements :
Ne pas tout faire en même temps quand on se relit : à chaque passe, je m’attaquais à la fois à la cohérence de l’histoire, aux dialogues, aux descriptions et au style des phrases. Résultat, chaque relecture était très chronophage. J’aurais plutôt dû y aller phase par phase : d’abord, m’assurer de disposer d’une structure en béton où tout est cohérent, ensuite, enrichir les personnages et leurs dialogues, et seulement à la fin, m’attaquer au style. J’ai passé des dizaines d’heures à améliorer le style de passages que j’ai ensuite supprimés.
S’appuyer sur l’avis des autres : évidemment, on attend que son travail soit parfait pour pouvoir le montrer autour de soi. Et pourtant, il y a vraiment eu un avant et un après la bêta-lecture. On n’est jamais bon juge de ses propres défauts, et se tourner vers les autres permet de les identifier (et les corriger) beaucoup plus vite.
Limiter le nombre de personnages : la complexité d’une histoire augmente de façon exponentielle avec le nombre de personnages. Si je n’avais pas déjà disposé de ce manuscrit fini, j’aurais plutôt écrit une histoire avec seulement un ou deux personnages principaux, pour me faire la main. Si on n’a jamais jonglé, mieux vaut commencer avec deux balles qu’avec six.
La suite du programme : objectif maisons d’édition
Comme annoncé dans la dernière édition, maintenant que mon manuscrit est finalisé, il est temps de se pencher sur la recherche d’un éditeur. J’ai identifié cette semaine ma liste de cibles, et je vais dorénavant préparer tous les docs nécessaires pour accompagner le manuscrit. Ce sera le sujet de la prochaine fois.
Ensuite débutera l’attente ! Et comme ça, j’aurai davantage de temps pour le nouveau Zelda m’occuper de faire grandir cette newsletter et participer à des concours de nouvelles 😊
Une surprise pour finir ?
Dans la dernière édition, je vous avais promis une surprise pour cette semaine… Et cette surprise, c’est qu’Un Rêve Un Seul débarque sur Instagram 🔥 Insta est le réseau le plus approprié pour parler d’écriture, avec un format plus fun et compact que la newsletter. Donnez-moi de la force en allant soutenir le post de lancement ici !
On se retrouve dans 2 semaines pour parler de comment ça se passe concrètement, l’envoi d’un manuscrit aux éditeurs. Bon dimanche !
J+642.
Bravo pour ce bilan. On fait souvent l'erreur de vouloir tout faire en temps : écrire et corriger. Mais il vaut mieux écrire le 1er jet et ensuite corriger comme tu as fait. Et nous sommes d'accord, plus il y a de personnages, plus c'est compliqué !
Bonjour Alexandre,
Je suis toujours épaté par la lucidité et le recul dont tu fais preuve à propos de ton propre travail. C'est rare ! Bravo !
J'ai vécu les mêmes étapes que toi (tu le sais déjà) et je partage les mêmes conclusions, y compris sur le nombre de personnages principaux : mon roman suivant n'en aura qu'un seul... au lieu de sept dans le premier.
Les mêmes conclusions que toi, sauf peut-être un bémol et une remarque :
=> la remarque, c'est que lorsqu'on a tendance à être perfectionniste, comme je le suis, c'est très compliqué de ne pas tout corriger à la fois... par exemple, c'est difficile de laisser traîner des fautes de frappe, même en réfléchissant à la structure ! A force de travail, je commence à savoir focaliser sur l'aspect que je veux améliorer, je progresse.
=> le bémol, c'est que pour un premier roman, passer par toutes ces étapes (pour toi comme pour moi), c'est certes du temps, mais pas du temps vraiment perdu : c'était sans doute nécessaire pour bâtir son expérience personnelle, sa compétence. On peut le prendre comme des exercices d'écriture ou exercices de style, même si au final on ne garde pas ce qu'on a rédigé, dans le texte définitif. Il faut avoir pris des chemins de traverse pour bien comprendre l'intérêt d'utiliser la route principale. Et parfois s'en éloigner, mais cette fois, à dessein. Ce qui serait dommage et vraiment une perte de temps, serait de construire le deuxième roman et les suivants comme on l'a fait pour le premier, sans tenir compte de l'expérience accumulée. Je suis sûr que tu t'appuieras sur ce que tout ce travail t'a apporté, je n'ai aucun doute là-dessus.
Passe un excellent dimanche et à très bientôt pour la suite !
(pas sur Instagram que je ne connais pas et ne pratique pas, désolé - pas plus que Twitter)
Georges